Logo pva3

 

 

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLENEUF-VAL-ANDRE

Pléneuf-Val-André vient du breton « ploe » (paroisse) et de Saint-Enoc, cité dans un acte de l'abbaye de Redon en 1181-1182. Il s'agit sans doute d'un diacre qui était considéré comme cousin et compagnon de saint Samson.
Pléneuf(-Val-André) est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Pléneuf-Val-André, ceux d'Erquy et de Saint-Alban. 

Le nom de Val-André, station balnéaire fondée vers 1880, est ajouté en 1965. 

Pva1

Pléneuf-Val-André (Pluenot) est mentionné dès 1167 dans un acte confirmant la donation faite à l'abbaye de Saint-Aubin des Bois de la Ville-Aubry (en Erquy). Pléneuf-Val-André (Pluenneut) a une église vers 1330. Ploeneuc est mentionné comme paroisse de l’évêché de Saint-Brieuc dès 1428 (lettres de Jean V, n° 1806).
Les moines de Saint-Martin de Lamballe, prieuré de Marmoutier, auraient fondé une chapelle sur le Verdelet, à en juger d'après plusieurs actes du XIIème siècle. Une copie d'une charte de 1129, évoque une "ecclesia Sancti Michaelis Drosilie" qui est peut-être Saint-Michel de la Roche, ecclesia Sancti Michaelis de Rupe, mentionnée en 1216. Cette "Roche" et cette chapelle sont à rapprocher des rupem Tinguilii cum Ecclesia Sancti Michaelis in ejusdem rupis cacumine sita, dont la possession fut confirmée à Marmoutier du temps de Jean, évêque de Saint-Brieuc de 1109 à 1138.
Certains lieux-dits tels que Le Cloître semblent révéler la présence des templiers. Une ancienne léproserie est signalée au village de La Corderie. La pointe de Pléneuf ou pointe du Château-Tanguy, encore surnommé la Roche-Tanguy (Rupes Tinguilii en 1132, Rupes Tenguidi en 1284), était jadis le siège d'un prieuré de l'abbaye de Marmoutier. Le prieuré avait été donné en 1132 par l'évêque de Saint-Brieuc, avec l'église Saint-Michel. Le village du Minihy semble témoigner de la présence des moines.
Ce territoire devient par la suite la propriété des seigneurs du Guémadeuc, fondateurs de l'église paroissiale, dont le château est ruiné dès 1590 (détruit par les Ligueurs le 23 avril 1590). Par lettres données à Rennes le 5 juillet 1451, le duc de Bretagne Pierre II a créé banneret le seigneur de Guémadeuc. François Berthelot (né en 1626) achète la seigneurie du Guémadeuc au duc de Richelieu le 30 décembre 1679 (Archives des Côtes d'Armor, B649, fol. 91 v°).
L'ancienne paroisse de Pléneuf-Val-André dépendait de l'évêché et du ressort de Saint-Brieuc. Elle avait pour subdélégation Lamballe. La cure était à l'alternative. Devenue commune en 1790, Pléneuf-Val-André vend en 1880 une partie de ses terrains communaux pour fonder la station balnéaire du Val-André.
Lors des nominations aux succursales en 1803, à Pléneuf, Mgr. Caffarelli désigne M. François-Jean Hourdin, 41 ans et l'y maintient malgré le préfet qui désirait conserver Jean-Baptiste Bouguet et écrivait à son sujet les lignes ci-dessous : « A l'arrivée de M. l'Evêque dans ce diocèse, la commune de Pléneuf était desservie en titre par J.-B. Bouguet, âgé de 60 ans, curé constitutionnel, ancien missionnaire et préfet apostolique aux îles Saint-Pierre et Miquelon et pensionné par l'ancien gouvernement. Ce prêtre, qui a bien mérité de l'Etat par ses longs services, qui réunit par ailleurs des talents et des moeurs, a des droits à la succursale de Pléneuf ; aussi, le préfet demande-t-il qu'il soit nommé desservant principal de cette paroisse et que l'on nomme M. Hourdin à la paroisse d'Yvignac ». A ces observations, l'évêque répondit « que l'esprit de la paroisse et le voeu que ses habitants lui en ont manifesté, repoussent M. Bouguet qui n'est occupé que de médecine et de chirurgie et est devenu infirme, tandis que M. Hourdin, curé provisoire de Pléneuf, a pour lui le vœu des paroissiens et toutes les qualités nécessaires pour bien gouverner cette localité ».
On rencontre les appellations suivantes : Pluenot (en 1167), Pluenneut (vers 1330), Pleneuc (en 1356), Ploeneuc (en 1428), Plenent (en 1444), Plenneuc (en 1477), Pleunent (en 1480), Pleneuc (en 1510), Pleneuet (en 1536), Pleneuc (en 1569), Pleneult (au XVIème siècle), Pleneuf (en 1679), puis Pléneuf-Val-André suite au décret du 5 janvier 1965.

Pva2

La commune de Pléneuf est formée des villages :

La Ville-Pichard, la Boulais, le Petit-Pas, Vauclair, le Valandré, le Bourg-Neuf, la Vigne, la Motte, la Ville-Berneuf, le Pré-Mancel, la Fanouillère, les Rabais, Bien-y-Vient, le Clos-Grimault, Quinrouet, le Temple-au-Jard, la Vallée-d'Enhaut, le Bignon, Dahouet, le Menihy, le Cloître, les Galimènes, les Rues. Parmi les villages : Le Temple, dit Temple au Jard et indiqué en 1424 comme le Temple Rugeard, le cloître, le Minihy.

CHATEAUX ET MANOIRS de PLENEUF-VAL-ANDRE

Le château de Nantois (XVIIème siècle) qui a donné son nom à la famille de la Goublaye de Nantois. Cet édifice est construit peu avant 1685 par Charles de La Goublaye, sieur du Tertre-Pépin (de Saint-Alban). Le domaine de Nantois appartient en 1536 à Jacques de Lescouet. A noter qu'un château plus ancien, avec dépendances, fut créé en 1420 sur un bien dotal de Bienvenue de la Goublaye, qui avait épousé Ollivier de Lescouët, dont un fils, Rolland, était Grand Veneur et Grand Maître de l'Hôtel du roi Louis XI. En 1590, Nantois "fut assiégé par les Ligueurs, qui, ne pouvaient le prendre, y mirent le feu et l'incendièrent". Cette antique demeure resta dans un état lamentable jusqu'en 1636, date de la mort du dernier Lescouët. A ce moment, malgré l'opposition des parents de cette famille, Ollivier de la Goublaye obtint un retrait lignagier et devint propriétaire de Nantois. L'usufruitière étant la veuve d'Ollivier de Lescouët, Jeanne de Bréhant, Charles de la Goublaye ne rentra à Nantois qu'en 1671

Pva8

La maison de la communauté (1884-1886), située Place des Régates. L'édifice est construit en 1884 par la congrégation des Soeurs des Sacrés Coeurs de Jésus et Marie. Il sert d'hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale, puis de maison de retraite après la Seconde Guerre mondiale. La chapelle de la communauté, oeuvre de l'architecte Morvan, date de 1898. On y trouve une fresque, oeuvre du peintre abbé Le Guen, qui date de 1919 ;

Pva5
Le manoir de la Ville-Pierre (XVIème siècle). Propriété successive de Rolland Chouesmel (en 1559), d'Amaury d'Andigné (de 1600 à 1670), de Mathurine Criquet, dame Marie de Cahideuc (de 1670 à 1684), de Amaury d'Andigné (de 1684 à 1690), de Pierre de Chemendy et Louise de Pérignoux (en 1690), Gillette Dutemple et Joseph Dutemple (de 1785 à 1797) ;

Lvb7nb
Le manoir de la Ville-Nihon (XVI-XVIIème siècle), situé route de Saint-Alban. Propriété de François Madeuc en 1536. En 1689, le portail de la cour était marqué d'un écusson aux armes pleines du Guémadeuc, surmonté d'un casque, avec une forme de mitre au-dessus, au milieu de laquelle paraissait une "teste" d'homme pour timbre ;
Pva9

Le manoir de la Ville-Pichard (XV-XVIème et XVIIIème siècles). Propriété de Jean Juhel de Landehen (en 1500), de Jean Galodec (en 1576), Julien Roussel (en 1583). La demeure est inscrite au nom de descendants de ce dernier jusqu'en 1693. En 1729, on trouve les noms de Jean Sévère de Rieux, du marquis Charles d'Andigné, du marquis de la Moussaye. L'édifice avait été reconstruit au XVIIIème siècle ;

Le manoir de Quinrouët ou Quenrouët (XVIIème siècle). Propriété d'Ollivier Guillard (en 1555), de demoiselle Marguerite Guillard, épouse de Guyon de Flot (en 1583), François Guichard (en 1778) ;

Le manoir de Vauclair ou Vauclerc (XVIème siècle). La seigneurie du Vauclerc était tenue au XIVème siècle par les Madeuc, aux XVème et XVIème siècles par les de La Motte, et plus tard par les de Rieux, familles illustres du Penthièvre. Propriété de Christophe de La Motte en 1536. Dès 1436, cette seigneurie jouissait d'un droit de foire à la chapelle Saint-Jacques, privilège reconnu par lettre patente de Jehan, duc de Bretagne, concédant à Guyon de la Motte, seigneur de Vauclerc, "droit de foire en ladite chapelle estant es fiel dudict seigneur de Vauclerc pour en jouir luy et ses successeurs avec coutumes, devoirs, amendes et autres droits". Un aveu de 1554, lui concède des droits de bouteillage et autres droits de fondation, "celui de visiter et étalonner les mesures à l'assemblée qui se tient le dict jour à Saint-Jacques, autour de la chapelle". Un aveu de 1569, lui concède des droits d'enfeus, sépultures, chapelles, armoires, tombeaux, bancs et autres dans la chapelle Saint-Jacques. Lors d'un procès de 1746, les témoins déclarent que l'écusson d'argent "à trois barres de gueules engrêlées", qui étaient les armes pleines de la seigneurie du Vauclerc, étaient placés de temps immémorial près de la porte de la chapelle, et que les plaids généraux de la juridiction du Vauclerc se tenaient tous les ans et sans assignation près de la dite chapelle, la veille du jour de Saint-Jacques. Depuis la Révolution, la propriété a passé en diverses mains. A noter que le château de Vauclerc a longtemps été habité par la famille d'Anycan de Lépine (le frère de Mme d'Anycan, le général de Lourmel, aimait venir y passer ses différents congés) ;

Pva14

L'ancien château de Guémadeuc, aujourd'hui disparu. Il a été plusieurs fois attaqué et pris par les Anglais. Le château est détruit à la suite d'un siège le 23 avril 1590 : "vers Pâques 1590, Michel Frotet de la Bardelière arriva par mer avec 300 royaux, de la poudre, des boulets et les deux plus grosses pièces de la ville de Saint-Malo... D'autre part, Mercoeur envoya un nombre égal de ligueurs lamballais, sous le commandement du capitaine Roy, pour agir de concert contre le château.... Ils établirent leurs positions sur le lieu dit Tertre du Minihy, Tertre Mulon, et de ce point dominant la forteresse, ils la battirent en brèche. Comme les assiégeants s'y précipitaient, la garnison y mit le feu....". Il ne reste aujourd'hui aucun vestige de l'antique château. Une certaine quantité de ses pierres sont entrées dans la construction des vieilles maisons de Dahouët et du nouveau château du Cloître. Une autre partie a servi à la réparation de la vieille église. La famille Guémadeuc s'est éteinte. Rolland de Guémadeuc fut chambellan de François II, et Françoise de Guémadeuc donna le jour à l'immortel cardinal de Richelieu. Le dernier seigneur du château fut Toussaint de Guémadeuc, baron de Blossac. La famille du Guémadeuc, tout en conservant le château n'y habitera plus après sa destruction en 1590. Très anciennement, les seigneurs se nommaient Madec ou Madeuc. Propriété de Rolland Madeuc en 1300 et de François Madeuc en 1536. Le domaine demeure dans la famille jusqu'en 1690, époque à laquelle Armand Jean, duc de Richelieu, fils de Marie Françoise, marquise de Pont-Courlay, le vend à François Berthelot, conseiller au Conseils du Roi. Par la suite, les possesseurs successifs sont : Etienne Berthelot, directeur général de l'artillerie (par donation de son père par contrat de mariage en 1689), Agnès Rioult Douilly, femme d'Etienne Berthelot (acquêt de son mari, en 1717), Armand Baudouin, maître des requêtes de l'Hôtel du Roi (héritier d'Agnès Rioult, son aïeule maternelle, en 1759), Etienne Baudes, marquis de la Vieux-Ville (acquêt des Créanciers unis de Armand Baudouin, en 1784), Elisabeth, marquise de Talhouet (An VI, 13 Fructidor. Licitation avec la Nation à cause de l'émigration de ses frères), Marquis de Talhouet et la Comtesse de la Grande Baronnie de Courteleux de Cantaleu (héritiers de leur mère, en 1814), Pierre Tueux, député (par acquêt en 1820), Fanny Tueux, dame Julou (héritière de son père en 1832), Monsieur Julou, son fils (héritier de sa mère), le Comte Louis d'Aubert (acquêt en 1800). L'auditoire du Guémadeuc est décrit dans un "minu" daté de 1759 : "Ledit seigneur affirme tenir pour l'exercice de sa juridiction un très ancien auditoire privatif à tous autres, réparé depuis peu à neuf, aux armes de Berthelot qui sont : d'azur au chevron d'argent, accompagné de 3 bezans d'or, 2 et 2. Ledit auditoire est situé au bourg, proche l'entrée du cimetière (actuellement près de la maison de Mme Hercouët). A proximité de la porte est un ancien poteau de justice avec ceps et collier, et s'y tiennent leurs audiences de ladite juridiction seule au jour de Lundy, de tout temps immémorial ". « On ne voit plus que l'emplacement, dans la paroisse de Pléneuf (Côtes-du-Nord), de ce berceau de l'illustre famille de Guémadeuc. Il fut à plusieurs reprises brûlé par les Anglais qui ont fréquenté assez souvent la côte, puis il fut entièrement détruit, à la suite des guerres de la Ligue. Cette terre avait été érigée en bannière par le duc Pierre II, en faveur de Thomas de Guémadeuc » (Bretagne contemporaine, t. III, Côtes-du-Nord, p. 18) ;

EGLISE ET CHAPELLES de PLENEUF-VAL-ANDRE

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1889-1895), oeuvre de l'architecte Le Guerrannic. En forme de croix latine, elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de trois travées à double arcature, un transept, un choeur avec bas côtés d'une travée à double arcature et chevet circulaire. Les bas côtés du choeur et les ailes sont terminés par des absidioles. L'édifice a été construit en granit de Ile-Grande, par MM. Corbin, entrepreneurs, sur les plans de M. Le Guerrannic.

La bénédiction de la première pierre eut lieu le 30 juin 1889 et la consécration le 9 août 1891. Les vitraux sont l'oeuvre de Laigneau (de Saint-Brieuc) et de Le Payan (de Paris). La chambre des cloches et la flèche ne sont édifiées qu'en 1895. Le clocher n'est terminé qu'en 1897. Les fresques et mosaïque datent de 1913 : les niches abritent six saints bretons : Charles de Blois, saint Corentin, saint Yves, saint Guénolé, saint Vincent Ferrier et sainte Osmane. L'église abrite une Pietà, en bois polychrome et datée du XVIème siècle. La chaire est due à Elie Le Goff (1895).

On signalait jadis, une croix en ébène garnie d'argent renfermant des reliques de la Vraie Croix et portant le sceau de Mgr Caffarelli, et des reliques de saint Pierre et saint Paul, de saint Sébastien, et de saint Symphorien, à partir de 1867, époque du voyage de M. l'abbé Dobet-Desforges à Rome. A noter que la bénédiction de ces trois reliquaires avait fait l'objet d'une magnifique cérémonie le deuxième dimanche de septembre 1867 Pva4Notes: L'emplacement de l'ancienne église était le terrain compris entre l'église actuelle et le mur de la cour du presbytère.  En plus du cimetière extérieur, il y en avait un autre à l'intérieur du lieu saint qui eut la préférence des chrétiens. Les ordonnances royales le permettaient. Reliques: Il y a à l'église paroissiale de Pléneuf une croix en ébène garnie d'argent renfermant des reliques de la Vraie Croix et portant le sceau de Mgr Caffarelli. 

La chapelle de Nantois ou chapelle Notre-Dame de Toutes-Aides (1689), fondée par Charles de la Goublaye et Marie Delpeuch, seigneur et dame de Nantois, du Tertre Pépin, de la Vigne-Tourniole, de la Ville-Brexelet, de la Ville-Tual, des Prédéro et de la Fontaine-Orin. Marie Delpeuch est la fille de Jacques Delpeuch et de Jeanne Jupehault. L'édifice actuel, de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés, date du XVIIème siècle. La chapelle est bénie le 7 juillet 1689. Marie Delpeuch, dame de Nantois, fonde en 1689 une chapellenie permettant d'entretenir un chapelain à domicile. Cette chapelle était jadis placée sous l'invocation de la Vierge et de saint Charles Borromée. On y trouve un fenestrage du XVème siècle. On y voyait jadis à l'extérieur un intéressant retable en beau tuffeau (commandé en Anjou et terminé le 24 mai 1689) d'où se détachaient les principales scènes de la Passion et le clocheton de pierre, aux arêtes à crochets, semblait appartenir à une période antérieure au corps de l'édifice. Parmi les statues, belle statue ancienne en bois de la sainte Vierge et en pierre de saint Charles Borromée. L'édifice actuel semble dater du XIXème siècle. En 1790, on trouve la nomination d'un chapelain : " Je veux et déclare présenter mon neveu René de la Goublaye pour desservir la chapelle de Notre-Dame de Toutes Aides, en la chapelle dudit Pléneuf dépendant de la maison de Nantois, conformément à l'intention des fondateurs portée dans ledit acte de fondation du 4 février 1688, au rapport de Gilles Gilet, notaire. Aussi pour en jouir de l'honoraire porté par Icelle et le présent en cette forme attendant la donner plus emple toutes fois et quantes. Ce deux juillet mil six cent nonante six. Signé : Marie Delpeuch du Tertre Pépin " 

Note: La Chapelle de Nantois est une propriété privée subsistant encore. Elle s'élève gracieuse sous une veille naturelle de chênes et de hêtres dans le parc de M. le Comte de Nantois

Pva8

La chapelle Saint-Mathurin (1733-1788-1886-1938), dédiée à saint Mathurin et saint Briac. De plan rectangulaire, elle a été rebâtie en 1753, ainsi que l'indique l'inscription : F(UT) B(ATI) P(AR) M. J(OSEPH) H(OUDU) T(RÉSORIE)R 1753. Cette chapelle est initialement dédiée à saint Briac puis à saint Mathurin. Le retable, en bois polychrome et doré, date de 1733. Le tableau (1733), représentant la fuite en Egypte et situé au centre du retable, est l'oeuvre du peintre Le Moenne (ou Mouesne). La chapelle abrite les statues de saint Briac et de saint Mathurin. Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, accorda l'autorisation de célébrer la messe la première année du Concordat. " Il y a à cette chapelle un pardon et une assemblée le lundi de la Pentecôte. On y célèbre la messe des Rogations " (E. Joly) ;

St mathurin nb
La chapelle du Val-André (1896). En forme de croix latine, elle comprend une nef de quatre travées dont une avec tribune, un transept sur l'aile nord duquel s'ouvre une tribune, et un choeur sur lequel s'ouvre le choeur des religieuses. Elle a été construite par M. Eveillard, de Lamballe, sur les plans de M. Morvan. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 21 novembre 1896, celle de la chapelle terminée le 11 avril 1899. Elle abrite une statue moderne de saint Yves ;

Logo pva3 nb
La chapelle Notre-Dame de la Garde de Dahouët (1925-1926), oeuvre de l'architecte Auguste Courcoux. Edifice rectangulaire terminé par une abside à 5 pans plus étroite et moins haute que la nef. Il fut construit par M. Grémont, sur les plans de M. Courcoux et sous la direction de M. Hévin. Commencé le 18 mai 1925, la bénédiction de sa première pierre eut lieu le 9 août suivant et sa bénédiction le 8 août 1926 (R. Couffon). Elle fut consacrée le 1er juillet 1926 et dédiée à Notre-Dame de la Garde ;

Pva6

La chapelle du Parc Charner (1865), construite par l'amiral Charner. L'amiral Victor Charner est né à Saint-Brieuc en 1797 et était chef d'état major de la Marine. Il est élevé à la dignité d'amiral de France, en 1864. Il meurt à Paris en 1869. Petit édifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés construit par l'amiral en 1864 et bénit le 2 octobre 1865 sous le vocable de sainte Anne ;

Les anciennes chapelles aujourd'hui disparues:

Saint-Symphorien, aujourd'hui disparue. Elle est dite en ruines en 1823 et démolie en 1827, en même temps que Saint-Sauveur, pour la construction des bas côtés de l'ancienne église. Elle se trouvait au lieu dit la Moinerie, près du Minihy et dépendait du Guémadeuc. La grève du Val-André était dite autrefois de Saint-Symphorien. On suppose que l'époque de sa construction doit remonter à celle du vieux château du Guémadeuc dont elle tenait lieu de chapelle domestique. Ses dimensions étaient de dix mètres de long sur dix mètres de large et d'environ six mètres de hauteur. Son unique nef était divisée sur chaque côté par trois piliers ronds en granit et entouré d'un cimetière. Nous lisons dans les archives paroissiales que cette chapelle, ainsi que celle de Saint-Mathurin, était en 1733 "appartenance de la Paroisse comme lui ayant été abandonnée par les anciens seigneurs du Guémadeuc". Dans une séance tenue en l'auditoire, le 23 avril 1743, le Général de la paroisse, reconnaissait que cet édifice avait un besoin urgent de chevrons. En 1768, le Général de paroisse inscrivait à son budget une dépense de quatre livres, seize sols pour l'achat de cordes et réfection de battants de cloches. Autrefois, lors des grandes sécheresses, on y accourait pour demander de la pluie au saint patron de la paroisse. Pendant la tourmente révolutionnaire, la chapelle Saint-Symphorien servait souvent de rendez-vous secret pour les cérémonies et offices du culte catholique.

Saint-Briac, aujourd'hui disparue et située jadis sur un tertre en bordure de la route de la Ville-Berneuf. Elle était entourée d'un cimetière. Un testament de 1634, nous donne la preuve que chaque année, en plus des offices particuliers, on y célébrait une messe de fondation.

Saint-Rieul, aujourd'hui disparue. " La Chapelle Saint-Rieul qui a donné son nom au village situé près de son emplacement. Il n'est pas rare qu'en retournant le sol la charrue ne découvre quelques vestiges de sa fondation. A part ces souvenirs, il ne reste même plus un saule pour pleurer sur ses ruines " (E. Joly). Dans les environs se trouvent le Closset des Prêtres et le Champ de la Chapelle.

Saint-Sauveur, dite aussi de la Trinité, détruite en 1827. Jadis attenante à la maison noble du Vaumadeuc. " D'après certains auteurs cités par M. le Chanoine Dutemple, les églises et chapelles dédiées au Saint-Sauveur auraient une origine commune. « Elles remontent au siècle qui a suivi l'invasion des pirates du Nord (les Normands). Les peuples, sous le coup de la frayeur que leur avait inspirée les Normands, sentaient le besoin d'invoquer d'une façon très spéciale le Rédempteur du Monde ». Cette opinion très plausible, nous n'hésitons pas à l'accepter pour notre ancienne chapelle. La messe y était célébrée le dimanche de la fête de la Trinité. Elle était l'occasion d'offrandes en nature dont le produit était partagé entre la Fabrique et le Recteur " (E. Joly).

Saint-Michel du Verdelet, aujourd'hui détruite. Elle est encore mentionnée dans un aveu du Guemadeuc du XVIème siècle. C'était là le prieuré de la Roche-Tanguy, donné en 1132 par Jean, évêque de Saint-Brieuc, aux moines de Saint-Martin de Tours. La pointe en face du Verdelet s'appelle encore la pointe du Château Tanguy (R. Couffon).

L'oratoire de la Motte-Meurdel (XIème siècle - 1893), situé route de la Motte-Meurdel. Il s'agit du chef-lieu primitif de la seigneurie du Guémadeuc-Pléneuf. C'est au sommet de la motte que le recteur fait construire en 1893 une grotte-oratoire.

L'oratoire Notre-Dame-de-la-Garde de Dahouët (1894-1966), situé au port de Dahouët. Cet oratoire honore la mémoire des gens de mer. La statue en granit de Notre-Dame, oeuvre d'Auguste Bourdais, date de 1966.

Les anciennes croix, dont certaines ont disparu : la croix Baudot, la Croix de la Mare, les Croix Héliguen, la Croix Saint-Symphorien, la Croix de la Boulaie, la Croix Dom Jullian, la Croix Chandoisel (près de la Ville-Pichard), la Croix Mansel, la Croix des Rues, la Croix des Landes, la Croix du Four Chouesnel (sur la place), la Croix du Peyouët, la Croix de la Cadrie, la Croix de la Ville-Hatte, la Croix Verte, la Croix de Bienivient, la Croix du Temple, la Croix de la Ville-Bily, la Croix du Cloître, la Croix le Péchon, la Croix du Tertre, la Croix de la Ville-Berneuf, la Croix du Tertre de la Motte, etc ...


Pva7

Et pour en savoir plus

Histoire de pleneuf

Taille : 1.48 Mo

Télécharger

Date de dernière mise à jour : 18/12/2023